Fête de Beauregard: la 20e !

Vous pouvez retrouver ci-dessous le discours que j'ai prononcé lors de ma traditionnelle fête de Beauregard qui était placée cette année sous le signe des sénatoriales de septembre et de l'élection présidentielle de 2012.

Nous fêtons cette année les 20 ans de la traditionnelle fête de Beauregard. Honnêtement, mes amis si on m’avait dit lors de la 1ère édition qu’on se retrouverait aussi nombreux année après année pour en arriver là aujourd’hui, j’aurais évidemment eu du mal à le croire. Faîtes-vous plaisir, allez-voir les panneaux d’Arlette qui retrace l’aventure de ces fêtes. Vous nous y retrouverez à peine plus jeunes, vous y verrez ma femme avec des beaux cheveux longs, bref la vie qui passe ! mais, il ya plus dans ces panneaux,
We will never walk alone ….C’est la belle chanson des supporters de Liverpool. Et bien c’est aussi celle des centristes du Lot-et-Garonne, on eprd, on gagne (si possible plus souvent), …mais on reste ensemble et en pensant à Barbara, que nous aimons à tant avec marie-Agnès, nous pourrions vous chanter en duo : »Notre plus belle histoire d’amour (à part, la nôtre bien sûr – c’est vous » Je tenais donc spécialement à vous remercier pour votre fidélité qui dure depuis si longtemps, à ceux qui sont là depuis le début et puis ceux qui nous ont rejoints au cours de cette aventure politique. Nous ne sommes pas une secte, nous sommes une famille, la porte de la maison Centriste étant toujours ouverte.

Mes remerciement se feront plus personnels - mais je tiens à ce qu’ils soient publics - pour ma femme, Marie-Agnès, qui depuis maintenant plus de 20 ans fait vivre Beauregard, la maison de mes parents, celle de mon enfance et Dieu sait que c’est du travail et qui une fois par an accepte, non sans râler, car c’est une vraie femme du Sud, de se laisser envahir. Jean-Paul et moi lui avons si souvent dit que c’était la dernière fois avant une nouvelle formule et un autre lieu pour l’année suivante… que je lui redis cette année, mais, comme disait Coluche, pas très fort… Et je charge officielement Jean-Paul Larrat de faire preuve d’imagination pour l’année prochaine. Mais c’est difficile, car Beauregard, c’est tellement beau ….

Merci à toi, Jean-Paul justement, toi qui es la cheville ouvrière de cette fête depuis ses débuts. Je dirais que tu as grandi avec elle. Toi, aussi, tu es, sans le savoir, un supporter de liverpool. Tu ne marches jamais seul. Et je veux saluer toute l’équipe de bénévoles qui, avec toi, s’est donnée de la peine pour organiser cette 20ième fête. Et je vous demande de bien vouloir les applaudir.

Cette année est un peu particulière car vous le savez par le passé nous avons pu accueillir des personnalités politiques d’envergure nationale (François Bayrou, Jean-Marie Cavada et Hervé Morin l’an dernier)…Et vous savez que je vous avais annoncé un invité surprise……En fait, je peux vous le dire : Je vous avais organisé un crescendo époustouflant :Lundi, H.Morin, Jeudi : N.Sarkozy…..et Dimanche :Barack Obama. Mais il m’a téléphoné ce matin, à la dernière minute, en me disant : « Jean, sorry, mais avec les derniers rebondissements de l’affaire DSK, je suis dans l’obligation de reprendre directement l’enquête et je ne serai donc pas des vôtres, vraiment sorry »…..

Non, plus sérieusement, Notre invité surprise, c’est notre invité de cœur. Or cette année nous avons fait le choix de rester entre nous sans « VIP » pour partager un vrai moment de convivialité. J’ai tenu à dédier cette journée à un des nôtres, personnalité majeure de la vie politique de notre département depuis plus de 20 ans qui va bientôt raccrocher ses crampons de sénateur, Daniel Soulage. En Lot-et-Garonne, ils sont deux à ne pas se représenter : Jean François-Poncet et Daniel Soulage. Deux grandes figures centristes du Lot-et-Garonne et aujourd’hui je souhaiterais avoir une pensée pleine de gratitude et d’amitié pour JFP.

Mais, je veux, devant vous, rendre un hommage particulier à Daniel qui a été un véritable grand frère politique pour moi. C’est Paul Chollet, qui en 1990, nous a mis en relation tous les deux. C’était au restaurant de la Corne d’or et je me rappelle les mots du Dr Chollet : « Travaillez ensemble, car vous avez bu le même lait » …..et depuis, jamais cette amitié n’a été prise en défaut. Nous nous sommes engueulés parfois, parce que Daniel a du caractère (moi je suis gentil), mais jamais, notre complicité n’a cessé. Cela a été pour moi précieux humainement, mais aussi politiquement. Je veux aujourd’hui vous faire comprendre à quel point la relation Député-sénateur est très importante pour un département rural. Quel est le mandat d’un parlementaire ? Légiférer, faire évoluer nos lois…et nos lois, c’est comme le bon Armagnac, cela se fabrique par une lente distillation qui passe par l’Assemblée nationale, puis par le Sénat. Pas d’amendement du Lot-et-Garonne, s’il n’est pas porté ensemble par un député et un sénateur. C’est ce que nous avons fait sans relâche sur le coefficient multiplicateur pour les fruits et légumes, sur la création de ressources nouvelles en eau, etc.. Grâce à notre travail commun et à nos convictions partagées, Daniel et moi nous avons formé une super équipe, une vraie charnière complémentaire. Ensemble nous avons pu faire avancer des dossiers surtout ceux de nos agriculteurs.

Pour cette amitié précieuse, j’ai tenu à te dédier cette journée cher Daniel pour te remercier de ton amitié, ton engagement fidèle et la défense de tes valeurs et convictions qui auront marqué ta carrière politique.

Alors comme il paraît qu’il t’arrive d’avoir mal au dos, nous avons pensé qu’un petit séjour en thalassothérapie pourrait te faire du bien. Je crois que ta femme Thérèse appréciera et nous lui offrons ces fleurs.

Merci pour tout Daniel et bravo !

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Alors depuis l’année dernière, il s’en est passé des choses aussi bien à Agen qu’au niveau national. Si vous le permettez, je commencerais par mon activité de parlementaire qui a été dominée par mon combat pour nos agriculteurs.

J’ai une ligne directrice, une conviction en béton : « Mettre nos agriculteurs à armes égales avec leurs compétiteurs européens ». Eau, engrais, phytosanitaires, charges, …un seul mot d’ordre : « Armes égales »

Le sujet sur lequel je me suis engagé le plus fortement est clairement les charges patronales qui pèsent sur nos agriculteurs…

Ma proposition de loi se résume très simplement : nos agriculteurs français sont victimes d’une distorsion de concurrence parfaitement avérée en matière de coût du travail. Les chiffres crient : l’heure de travail agricole (salaire brut hors charges patronales) est à 2 € en Pologne, 3,5 € en Espagne, entre 5 € et 7 € suivant les Länder en Allemagne et 9,2 € en France. Le résultat de cette distorsion est ravageur pour notre agriculture à commencer pour nos arboriculteurs et nos maraîchers, dont les prix de revient de leurs produits sont à plus de 50 % composés par le coût du travail.

Pendant 10 mois, je me suis littéralement immergé dans ce dossier en liaison avec les grands réseaux d’expertise agricole que je tiens à saluer et à remercier : La caisse Nationale de la MSA, France Agrimer, le CNCER, etc.

Fin février, j’ai déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale ma proposition de loi. Pour faire simple, nous proposions d’étendre le dispositif d’exonération des charges aujourd’hui limité aux travailleurs occasionnels - avancée que nous avions saluée en son temps - aux travailleurs permanents. Le coût de cette mesure est d’un milliard d’euros et nous proposions de la financer avec un outil fiscal éprouvé, la taxe «consommation », élargie à l’ensemble des produits alimentaires frais et transformés, taxe due par la grande distribution, à l’exclusion des petits commerçants.

Que se passa-t-il le 14 avril dans l’hémicycle ? Ma proposition de loi visant à renforcer durablement la compétitivité de l'agriculture française a été rejetée par l'Assemblée nationale malgré 69 courageuses voix pour (dont Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau).

J’ai condamné alors l'opposition idéologique de la gauche contre le principe même d'une baisse des charges sur l'emploi agricole. Mais lors du débat dans l'hémicycle, à la suite de cette initiative des députés centristes, le Gouvernement s'est engagé à réduire significativement les charges sociales sur le travail agricole permanent par le moyen d'un amendement au PLFSS 2012 (projet de loi de financement de la sécurité sociale). Le constat est aujourd'hui en effet partagé par tous et le Premier Ministre comme le Ministre de l'Agriculture ont reconnu l'urgence d'une réponse française.

Ma proposition de loi a donc atteint son premier but : lancer une dynamique positive en faveur de cet objectif prioritaire.

Je serai présent à l'occasion du PLFSS 2012 et vigilant sur l'ampleur de la mesure retenue par le Gouvernement. Je veillerai notamment à ce qu'elle ne se réduise pas à une "mesurette".

Pour le reste, j’ai fait mon travail sérieusement, solidement,, amendement après amendement, question après question…ce travail de fond m’a d’ailleurs valu de très bonnes notes par les agences de notation qui nous pistent jour après jour au parlement.


Sur le plan local, vous aurez également remarqué avec le projet Agen Cœur Battant que nous ne sommes pas restés inactifs. Et là je voudrais vous faire part de mon sentiment sur ce dossier en cours. Il faut se rendre compte qu’Agen était resté immobile pendant 7 ans ! Rien n’a bougé de 2001 à 2008, rien ! C’est sans doute le plus grand exploit de la municipalité précédente : réussir à ne rien faire !

Nous avons réussi à réveiller Agen : création Zone 30, création d’un nouveau parking de 500 places au Sernam, création des navettes de centre-Ville, piétonnisation du boulevard de la république, ….et changement de notre plan de circulation.

Ah le plan de circulation ! Evidemment il y a eu des hésitations, des tâtonnements, des ajustements. Seuls, ceux qui ne font rien, les socialistes Agenais, n’ont pas d’ajustements à faire…. Et ces ajustements, ils étaient nécessaires. C’est ce que nous avons fait en écoutant les conseils de quartiers et la population agenaise qui nous ont donné leur avis. Tout le monde a parlé du boulevard Carnot. C’était un point important de nouveau plan de circulation. Les Agenais m’ont fait part de leur mécontentement, nous les avons écoutés et après concertation et études nous sommes revenus en arrière. Nous avons choisi de donner du temps au temps et de laisser les Agenais s’adapter aux changements considérables que nous avons lancés.

Déjà, Les chiffres des navettes sont bons, elles ont trouvé leur public, le Boulevard de la République est seulement à moitié refait et les gens, usagers comme commerçants sont déjà contents, le nouveau marché du Pin est plébiscité pour sa meilleure visibilité et sa mise en valeur par sa présence au cœur du jardin du Pin….

Oui, un bon vent s’est levé sur Agen et nous n’allons pas le laisser retomber. Cette bonne dynamique touche également l’Agglomération agenaise. Cette dynamique se mesure d’abord aux services nouveaux apportés aux Agenais depuis 2008 : Nouveau complexe omnisports Jacques Clouché à Boé, la rocade Beauregard-RD813, ….et bientôt le parc de Passeligne Pélissier, etc…Cette dynamique, nos voisins la percoivent et elle explique comment, avec les communes de la Communauté d’Astaffort en brulhois nous ont rejoints avant-hier, nous sommes passés à 19 communes ! Songez que nous n’étions que 7 en 2008 ! Et ce n’est pas fini. La loi du 16 Décembre 2010 va maintenant prendre le relais et donner une accélération décisive à la construction intercommunale à l’échelle des bassins de vie. Nous allons vivre ensemble la construction d’une véritable intercommunalité Agenaise et vous savez à quel point je suis convaincu que les emplois et la prospérité de notre territoire dépend de notre capacité à réussir cette unité Agenaise ! et je tiens ici, à ce moment précis à saluer H.Tandonnet pour le travail de fond et de visionnaire qu’il fait avec nous sur ce sujet.

Maintenant si vous le permettez, je souhaiterais parler de politique, un petit peu. Vous le savez tous : nous sommes dans une année décisive qui va nous amener jusqu’aux élections présidentielles de 2012 : la clef de notre système politique. Nous avons déjà eu en mars le scrutin cantonal dont les résultats ont maintenu un statut quo en Lot-et-Garonne et au niveau national ils n’ont clairement pas été favorables à la majorité présidentielle. Je tiens à féliciter particulièrement François Bernard et les Mézinais, Laurence Maïoroff et Jean Barrull pour les campagnes qu’ils ont menées ainsi que tous les candidats de l’opposition départementale qui se sont bien battus. Un bravo spécial pour Jean-Pierre Moga, le maire de Tonneins qui a brillamment repris un canton à la gauche.

Notre prochaine échéance sera celle des élections sénatoriales en septembre prochain. D’ailleurs Jean-Pierre Moga, sera de la partie puisqu’il est le suppléant d’Henri Tandonnet tandis que Jean-Claude Guénin, maire de Casteljaloux est le suppléant d’Alain Merly.

Et devant vous, j’aimerais vous dire, derrière D.Soulage, mon soutien au tandem H.Tandonnet-A.Merly pour ces sénatoriales qui sont importantes car pour la première fois la gauche pourrait être majoritaire au Sénat et cela nuirait considérablement au processus législatif pour la fin du mandat présidentiel et serait un handicap majeure pour l’élection présidentielle de 2012.

Pourquoi je les soutiens ? Ce sont deux amis personnels. Cela compte. Mais ce n’est pas primordial.

Je soutiens Henri Tandonnet et Alain Merly aux élections sénatoriales pour une raison simple : je les connais bien tous les deux et je sais qu’ils feront deux très bons sénateurs avec qui je pourrai constituer une sacré première ligne lot-et-garonnaise.

Henri Tandonnet est maire de Moirax depuis 1983, il est actuellement président de la communauté de communes du canton de Laplume en Brulhois. Il a également été président de l’Amical des maires ruraux. C’est un élu d’expérience, sérieux et travailleur. Je crois vraiment que c’est un des meilleurs élus de ce département. Je n’ai absolument aucun doute sur capacité à être un bon parlementaire au Sénat. De plus, sa formation juridique et sa profession d’avoué lui confèrent une expertise et des compétences légales qui sont un atout indéniable pour être un bon sénateur.

En ce qui concerne Alain Merly, je connais sa famille depuis longtemps. Ils ont été Agenais avant d’être d’heureux prayssacais. J’ai été à l’école avec son frère Michel et j’ai mené de rudes combats avec son frère Amédée sur les terrains de rugby il y a quelques années. Alain en est à son troisième mandat de maire de Prayssas, il est aussi conseiller général et président de la communauté de communes du canton de Prayssas. On lui doit le premier plan local d’urbanisme intercommunal. Enfin, il ne faut pas oublier qu’il a exercé un mandat national de député de 2002 à 2007 en battant Jérôme Cahuzac dans la circonscription de Villeneuve-sur-Lot, choisissant ensuite de ne pas se représenter.

Enfin, chers amis je voudrais vous rappeler l’importance de l’année qui se trouve devant nous. Elle sera décisive pour la France et elle sera décisive pour les centristes.

Juillet 2012 : quand nous nous retrouverons l’an prochain, la France aura choisi son destin pour 5 ans en élisant un nouveau président de la république et en élisant une nouvelle assemblée nationale.

Alors, mes amis, je vous appelle toutes et tous au combat ! Nous aurons l’occasion de retravailler les enjeux de cette campagne : mais nos convictions les plus chères sont en jeu : la famille avec les enjeux sociétaux et bioéthiques (pensez un instant au programme du Ps dans ce domaine), le travail, le mérite, la France et sa souveraineté et ses finances publiques (pensez à la réaction des marchés internationaux, si par malheur un premier ministre socialiste venait à la tribune de l’Assemblée dire qu’ils embaucheront 350 000 emplois publics comme c’est prévu dans le programme PS) et que personne, vraiment personne, vienne me dire que l’on connait les socialistes et qu’ils ne feronts pas leur programme…..rappelez-vous 1997, ceux qui fait les 35 heures, ruineuses pour notre pays, sont près à refaire la retraite à 60 ans et 350 000 emplois publics payés par vous

Alors, je vous appelle toutes et tous sur la pelouse, sur le ring….le grand match commence et comme d’habitude, il se joue dans les rues, dans les bars, autour de la machine à café, dans les repas de famille.

Soyons fiers de ce que nous sommes : nous les centristes !

Une dynamique est actuellement en mouvement avec nos amis radicaux et Jean-Louis Borloo, je salue ceux qui sont parmi nous aujourd’hui.
Il est essentiel de se rassembler, de s’unir et d’avoir la volonté de porter ce projet commun avec nos valeurs centristes. Il ne s’agit pas d’un conflit de personnes, d’égos ou de candidat. Oui notre candidat devra être celui qui sera le plus à même de porter haut notre programme. Oui nous sommes alliés avec l’UMP malgré nos différences. Oui nous avons des choses à proposer en matière de fiscalité, de finances publiques d’immigration. Oui nous aurons un projet à présenter aux Français.

Emiéttés, humiliés, les centristes relèvent la tête et se rassemblent au sein de l’Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES). Ce n’est que le début de notre aventure. Je vous demande à tous de vous préparer pour cette échéance qui sera primordiale. Une élection présidentielle est un rendez-vous avec la France et les Français et les centristes seront présents !

Je vous remercie. Bonne fête de Beauregard à tous !