Lors du 103e Congrès des Maires réuni cette semaine, nous élirons un nouveau président de l’Association des Maires de France (AMF).
Dans cette élection, 2 candidats s’opposent pour succéder à François BAROIN. C’est nouveau. C’est à souligner. D’habitude, la vieille dame qu’est l’AMF réglait ses affaires en catimini, et proposait une liste unique à l’approbation un peu soviétique des maires de France.
Cette année, nous avons un vrai match, un vrai choix entre deux projets et deux capitaines très différents pour l’AMF. Ce souffle de démocratie, nous le devons à Philippe LAURENT qui a refusé l’arrangement de transmission entre François BAROIN et David LISNARD.
A titre personnel, j’apporte tout mon soutien à Philippe LAURENT, Maire de Sceaux.
Philippe a des attaches Lot-et-Garonnaises très profondes, car sa famille maternelle est de Port-Sainte-Marie. C’est un ami personnel dont je connais et j’apprécie les qualités humaines, les valeurs modérées et l’ancrage au plus près des territoires, et notamment des territoires ruraux comme le nôtre.
Philippe, tout au long de sa vie professionnelle, est devenu un des meilleurs spécialistes français des finances publiques locales et de la fonction publique territoriale.
Effectuant actuellement son quatrième mandat de maire, il travaille depuis plus de vingt ans sur ces sujets à l’AMF, dont il est devenu secrétaire général, estimé et respecté par tous. Son expertise dans ces domaines nous sera précieuse dans tous ces débats très complexes que l’AMF aura à mener avec le gouvernement et ses administrations centrales, tout comme sa volonté farouche de défendre les intérêts de nos collectivités.
Ce n’est donc pas un candidat par opportunité, faisant une « étape dans sa carrière » à l’AMF en attendant mieux, mais bien un candidat passionné par le défi qu’est la construction d’une AMF moderne, puissante, respectueuse de la diversité de ses membres et respectée aussi bien par le gouvernement, par le parlement, ou par les administrations centrales. L’AMF ne peut pas être pris en otage de l’élection Présidentielle.
Ce projet me parle en tant que maire d’Agen, que je signe sans aucune hésitation.
Lorsque l’Etat a pu, parfois, vaciller dans la crise des Gilets Jaunes, comme dans la gestion de la Pandémie du COVID, il a été heureux de pouvoir compter sur les soutiers de la République que sont les Maires.
Il est temps d’exiger de l’Etat la place qui revient aux Maires dans la gestion du pays. Philippe LAURENT saura mener à bien notre revendication d’être entendus en permanence, à chaque décision concernant les collectivités locales.
« A portée d’engueulade », souvent dernier refuge de confiance de nos concitoyens et des acteurs de la vie locale, les maires, par leur AMF, doivent maintenant être reconnus comme des partenaires majeurs, non seulement sur le terrain, mais aussi et surtout au niveau national.
Ma voix ira, donc, à Philippe LAURENT et j’engage tous mes collègues à en faire de même à compter de mardi 16 novembre à 17h jusqu’au mercredi 17 novembre à 15h par vote électronique.
Jean DIONIS
Maire d’Agen
Merci pour cette clarification et ce grand espoir de voir enfin la possibilité aux Maires, de la plus petite commune aux plus importantes ; d être au cœur du dispositif. La seule manière de les faire exister, de nous faire exister c est la démarche de projet.
Cordialement.