Chère Mado, Cher Jean-Christophe, Chères Barbara, Nathalie et Sandrine,
Depuis plusieurs semaines, Mado tu nous tenais informé de la santé de notre Coco à tous. Nous espérions bien sûr, mais nous redoutions aussi ce coup de fil que tu nous as passé à nous, les bons amis de Coco, pour nous annoncer son décès, son départ.
Aujourd’hui, en respectant bien sûr profondément la période de deuil qui s’ouvre devant vous et qui sera forcément douloureuse, il vous revient à nous ses amis de quarante ans de faire mémoire. Faire mémoire ce n’est pas seulement se tourner vers le passé pour entretenir un souvenir qui de manière implacable s’effacera peu à peu. Faire mémoire, c’est se rappeler du passé et notamment du passé heureux pour nourrir notre présent, le rendre plus supportable, le rendre plus gai.
Faire mémoire de Coco pour moi, c’est le club olympique colayracais des années 1975. Nous avions une équipe de junior de feu de Dieu et certains d’entre nous, Philippe GUIBERT, Jacky FURLAN, Patrick LUCONI et moi faisions des piges en première. Et j’ai appris la vie à 17 ans en seconde ligne, derrière Bernard VIOLEAU, notre ami BURGAUD et …. Notre Coco national ! A chaque mêlée, il nous parlait, éventuellement il nous protégeait et surtout, il nous faisait rire. Avec lui, l’avant match, le match, l’après match étaient des purs moments de bonheurs.
Le Président Jean-Pierre ANTONIOLI le dirait beaucoup mieux que moi, Coco est resté au club les 45 ans suivant ces années-là. Au nom de tous ceux et de toutes celles qui ont reçus beaucoup de bonheur dans ce club de terroir, je veux te dire un énorme MERCI et je sais que la famille du COC est spécialement mobilisée pour faire mémoire de toi à l’occasion du cinquantenaire du club qui sera fêté dans les semaines à venir.
Et puis les années ont passé, nos chemins de vie se sont séparées jusqu’aux années 2010 où je suis devenu maire et où nous avons lancé les conseils de quartiers. Et un jour, quel ne fut pas ma surprise d’entendre dans la salle de réunion, au centre aéré de Donnefort, une voix reconnaissable parmi mille la belle voix de basse de Coco, celle qui nous faisait rire lorsque nous étions adolescents. Coco et toi Mado, vous ne ratiez pas une seule réunion de quartiers parce que avec raison vous savez qu’on est jamais heureux tout seul et vous avez toujours mis le collectif que ce soit au rugby, à la SNCF, au syndicat ou dans votre quartier, avant vos propres intérêts personnels.
Tu me parlais, place de stationnement, éclairage public, poubelles, police municipale, bref de la vie quotidienne et toujours et encore des autres. Permets donc à ton ami maire, de saluer le citoyen Coco.
Aujourd’hui, Mado, Christophe et Barbara, Nathalie et Sandrine, soyez fiers de votre père, de votre famille.
Aujourd’hui Mado, je suis venu te dire que les agenaises et les agenais partagent votre peine.
Au nom de la ville, reçois nos condoléances.