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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Leçons Grecques… pour la France et le Centre

Publication : 29/06/2015  |  09:12  |  Auteur : Webmaster

Cette fois, il semble bien qu’en ce qui concerne la Grèce, la partie de Poker Menteur soit terminée. On est bel bien rentré dans une crise majeure pour le peuple Grec bien sûr, mais aussi pour l’ensemble de l’Union Européenne….

Si  aucun accord n’est trouvé d’ici mardi soir pour rembourser les 1,6 milliards d'euros qu’elle doit à ses créanciers, la Grèce sera en défaut de paiement et au delà de l’effet ravageur de ce symbole, la Grèce se trouvera très vite dans l’incapacité de faire face à ses dépenses courantes, à commencer par exemple de payer ses fonctionnaires…..Elle risque de s’enfoncer dans une crise politique et sociale très douloureuse.

Vendredi  dernier, les créanciers de la Grèce ont fait un ensemble de propositions susceptibles d’être la base d’un accord global comportant des prêts d'un montant de 15,5 milliards contre l'engagement par Athènes de :

  1. Atteindre un surplus budgétaire primaire de 1% en 2015.
     
  2. Instaurer trois taux de TVA : un taux à 6%¨pour les produits de premières nécessité, de 13% pour l'eau, l'électricité et l'alimentation et de 23% pour l'hôtellerie restauration.
     
  3. Limiter les possibilités de départ en préretraite et supprimer une prime sur les basses retraites d'ici à 2019. En Grèce les retraites représentent 17 % du PIB contre 14% en France et 9% en moyenne en Europe.

Le gouvernement grec décide dans la nuit du 26 au 27 de soumettre ses propositions au peuple grec. Le 27 juin 2015, lors d'un conseil des ministres prévu de longue date, les ministres des finances de l'Eurogroupe considèrent qu'Athènes a cessé unilatéralement les négociations et indiquent que le plan d'aide s'arrêtera au 30 juin 2015.

Continuons un peu le scénario prospectif. Le dimanche 5 Juillet, il est probable que le peuple Grec répondra massivement « Non »à ce référendum, fournissant ainsi à son Premier Ministre Alexis Tsipras la légitimité politique de sortir de l’Euro et de l’Union Européenne.

Pour la première fois,  l’Europe peut se défaire……                                                                                                 

Reconnaissons qu’il n’est pas facile de se forger ses propres convictions par rapport à ce feuilleton Grec qui dure depuis 5 ans et dont certaines dimensions – et notamment la dimension monétaire – sont carrément hermétiques à la plupart d’entre nous.

 Et pourtant, trois leçons fortes émergent pour nous Français et plus spécialement pour nous, adhérents centristes pour qui la construction Européenne fait partie de notre ADN :

1ère leçon (éternelle, celle-là) : pas de souveraineté nationale véritable sans finances publiques en ordre de marche. Tsipras peut fulminer et dire que : « Ce n’est pas M.Schalble – du nom du Ministre des finances Allemand - qui dictera l’avenir du peuple Grec » En attendant, c’est quand même un peu comme cela que cela se passe. Il est bon de commencer à bien se le graver dans nos têtes et dans nos cœurs, quand les sirènes  du front du refus de l’austérité se feront entendre. Or, nos finances publiques françaises sont d’ores et déjà à l’orange : Déficit des comptes publics/PIB : 4,1% et dette publique/ PIB : 100%.

2ème leçon : La faute majeure, initiale a été faite à l’entrée de la Grèce dans la zone Euro. Des comptes falsifiés ont été présentés par la Grèce à l’Union Européenne. C’est un scandale ! Il faut absolument durcir les procédures d’accueil  pour de nouveaux arrivants…….

3ème leçon : Aujourd’hui, il faut avoir l’ouïe bien fine pour entendre quelque chose de précis concernant cette crise en provenance de la France et de sa diplomatie. Oh, François ! réveille-toi ! dans cette crise, et quelles que soient les responsabilités grecques – et elles sont lourdes- il manque dramatiquement une initiative française pour sortir  de cette impasse. Sans être des spécialistes de l’économie et encore moins des experts en politique monétaire, on sent bien que la solution passe par donner la priorité aux réformes de structure, au retour rapide à l’équilibre budgétaire, et surtout à la construction d’un véritable Etat de droit (cadastre, fiscalité, lutte contre la corruption, etc…)....  par l’acceptation que le remboursement de la dette doit être reconnu comme une priorité seconde.

Il est temps que notre Président de la République rappelle aux Allemands leur propre histoire financière….En effet, après le plan Marshall, à la sortie de la guerre, en 1953, l’Allemagne a bénéficié d’une réduction de 65% des dettes publiques accumulées avant 1933 et après 1945.

Pour nous, Centristes Français, la crise Grecque doit nous appeler à la vigilance absolue autour d’une conviction forte : « Nous ne laisserons pas défaire l’Europe ! »

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