Martin HIRSCH est un homme à part dans la classe politique française.
Vrai scientifique, mais avec l'essentiel de son parcours professionnel dans les cabinets ministériels et dans les associations. (C'est lui qui pris le relais de l'Abbé Pierre à Emmaüs pendant plus de 7ans )
Engagé à gauche, membre du cabinet de Martine Aubry et de Bernard Kouchner pendant 2 ans, mais assez libre pour travailler avec la majorité présidentielle actuelle.
Membre du gouvernement sans être pour autant ni ministre, ni secrétaire d'Etat.
Vrai réformateur (RSA, service civique,) quand nombre de ses collègues se contentent de gérer le quotidien.
J'avais eu la chance de faire sa connaissance alors qu'il essayait avec succès de convaincre le Parlement de donner une source de financement durable à tous les « chiffonniers » du pays.
Depuis, je me suis toujours intéressé à l'action publique de ce Haut Commissaire, libre et attachant.
Et c'est pour cela que je me suis impliqué dans les travaux législatifs concernant la relance du service civique, puisque Martin Hirsch, après avoir enterré le RMI et mis sur orbite le RSA, s'efforce maintenant de donner une nouvelle vie à ce type d'engagement
Un constat tout d'abord, ce nouveau « service civique », s'il n'était que la redite de la loi de 2006, celle qui avait créé le dispositif de service civil volontaire, serait voué à l'échec.
A peine 3000 volontaires recensés chaque année! Pourquoi un tel échec? Les raisons sont nombreuses : Incohérence du système en place, manque de budget, missions peu ou pas définies...
Pour sortir de cette impasse, il fallait déjà être solide sur priorités nationales en matière de service civique.
Et en ce sens, les sept champs d'actions proposés par l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) pour ce nouveau service civique sont un bon début :
solidarité et prévention isolement
éducation à la santé et promotion de la santé chez les jeunes
éducation pour tous et accès aux pratiques culturelles et sportives
pédagogie du développement durable
mémoire et citoyenneté
solidarité internationale
intervention d'urgence en cas de crise.
Et ces sept priorités sont bien celles de la nation dans le domaine social.
En plein débat sur l'identité nationale, nous avons été nombreux à penser que le service civique était un des chemins par lequel la nation arriverait à rapprocher ses jeunes avec les générations qui les ont précédées.
La nature de ce service civique est donc bien « un don du temps » de nos jeunes à leur nation dans un échange réciproque où la nation leur assure, depuis leur plus jeune age, santé, éducation et autres services essentiels et où les jeunes, en retour, mobilisent une partie de leur énergie pour lui rendre service.
Mais, me direz vous, s'il en est ainsi, pourquoi ne pas le rendre obligatoire et le concentrer sur une classe d'age de manière à obtenir une véritable mixité sociale comme ce fut le cas avec le service national jusqu'en 1995?
Parce que, tout simplement, nous ne savons pas passer d'un dispositif en voie de marginalisation comme l'est le « service civil » actuel à un service civique de masse obligatoire.
Que cela plaise ou non, Martin HIRSCH a raison, il faudra bien en passer par une montée en puissance progressive.
L'ambition des 70 000 jeunes par an (soit 10 % d'une classe d'âge) pour 2015, c'est déjà mettre la barre très haut.
Tel qu'il est dans la proposition de loi, le service civique est une vrai opportunité pour les jeunes qui veulent faire ce don du temps.
Alors oui, j'apporterai un soutien actif à Martin HIRSCH dans les débats en commission et dans l'hémicycle, mais j'irai plus loin que ce « minimum syndical » en faisant d'Agen un site pilote pour l'expérimentation de ce nouveau dispositif.
En décembre dernier, Martin HIRSCH était venu à Agen et nos jeunes, si prompts à éviter toute participation dans une réunion politique, étaient ce soir là venus très nombreux écouter ce « lonesome cowboy ».
Ce soir là, encore, Martin HIRSCH avait fait bouger les lignes, par son charisme et pas ses convictions.
Et si l'identité nationale c'était plutôt l'appartenance à une communauté nationale qui vous garantissait des droits et exigeait des devoirs?
Il me semble que cette approche est plus féconde et apaisée que l'improbable et dangereuse illusion identitaire!
Il y a un semaine, je demandais à François Fillon en réunion de groupe Nouveau Centre : « Et l'identité nationale, comment on atterrit maintenant ? »
Réponse embarrassée de François FILLON : « Il nous faut trouver quelques sorties positives »
J'ai aujourd'hui la conviction qu'une des pistes fécondes pour resserrer le lien entre la nation et ses jeunes, et donc pour renforcer notre cohésion nationale, c'est bien ce service civique revitaminé.
RSA, service civique, c'est le beau visage de la France généreuse qui apparaît dans ces réformes.
Merci Martin !
@mitiés
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
tartufferies !
Ainsi donc l'état sarkozyste vient de trouver la martingale, pour compenser les suppressions d'emploi dans la fonction publique (du moins en partie), notamment dans les services sociaux (entre autre) , on va mettre en place le service civique.
Rien de mieux que des jeunes sous payés pour occuper de vrais emplois et tout ça sur fond de civisme pour se donner bonne conscience !
Martin Hirsch me fait penser au ravi de la crêche provençale, c'est le bienheureux de service ! le bon chrétien de gauche (genre CFDT, 2ème gauche) plein de bonne volonté, innocent aux mains pleines, tout pour plaire à cette droite qui cherche à humaniser sa politique néo-libérale, et en plus il est persuadé de faire le bien !
Et si au lieu de chercher à rallonger le temps de travail des actifs via la énième réforme-régression des retraites, on ouvrait les portes de la vie active aux jeunes ? plutôt que de les maintenir dans le chomage et la précarité ? avec de vrais contrats de travail du type CDI et des salaires correspondants ? ne serait-ce pas mieux ?
Enfin, ouvrons les yeux ! de nombreux jeunes sont déjà à titre bénévole investis dans le monde associatif et sportif.
Ce service civique n'est rien d'autre qu'un soin palliatif pour anesthésier la jeunesse qui, même diplômée , sur diplômée, où sans diplôme ne trouve pas de travail sauf pour des emplois payés au SMIC et encore !
Certes cela n'est pas nouveau, j'ai personnellement connu ce problème au milieu des années 80 quand les petits boulots ont été crées (TUC et compagnie pour ceux qui se souviennent !), on disait "mieux vaut ça que rien du tout !", c'est l'époque où la gauche a renoncé à changer la vie, on en paye encore les pots cassés aujourd'hui !
La différence c'est que ma génération pouvait encore passer des concours et viser une carrière administrative, la jeunesse actuelle ? tintin ! même l'administration ne recrute plus ou très peu, alors bon courage !
Décidément si nos politiques n'ont pour seule perspective à offrir à la jeunesse que le service civique ! je suggère de rétablir la corvée !
au fond comme nous traversons une époque de régression sociale généralisée, pourquoi ne pas remonter jusqu'au Moyen-Age ?!
Service civique ? non merci ! j'irai pétitionner, manifester, lutter comme je fais depuis toujours !
Introspection numérique
"La différence c'est que ma génération pouvait encore passer des concours et viser une carrière administrative, la jeunesse actuelle ? tintin ! même l'administration ne recrute plus ou très peu, alors bon courage !"
La faute, c'est toujours l'autre. Mais Je me souviens avoir fabriqué des postes structurels pour d'autres un temps, souvent même. La logique c'est que lorsque tu travailles pour l'administration au bout d'un moment soit tu rentres dans la maison soit tu continues ton chemin. Je trouve ces dilemmes stupide. Mais il existe des choses à créer aujourd'hui dans l'administration, dans les collectivités locales des nouveaux besoins et compétences sont demandés. Pourquoi tu ne vas pas au bout de ta logique : demande toi quels sont les besoins et fonce, offre des solutions! Il ne faut pas toujours demander à un tiers ce qu'il peut faire pour toi mais ce que toi concrètement peut faire pour lui. Et bien le monde d'aujourd'hui fonctionne comme cela, et c'est sans doute un progrès pour les créatifs et les imaginatifs, à condition que l'administration suive ou encourage et cela sans doute pour son intérêt même : je suis plus septique connaissant l'esprit et les difficultés à se mouvoir de la corporation même. Mais l'argent manque moins que les bons projets bien souvent. Si tu manques d'idées, passe me voir, nous en parlerons.