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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Un candidat centriste en 2012 !

Publication : 14/06/2010  |  21:01  |  Auteur : Jean Dionis

Retour de congrès Nouveau centre à Tours ce week-end…..Pour moi qui en ai vécu une bonne quinzaine, j’ai trouvé qu’il avait de la gueule, ce congrès. Du monde (plus de mille personnes selon les estimations de la police tourangelle), beaucoup de jeunes, un bon mélange entre considérations de fond (sociologie, économie, opinion publique….) et plus tactiques... Et un vrai grand débat sans lequel il n’y a pas de grand congrès à propos de l’opportunité d’une candidature centriste en 2012.
Et c’est de cela dont je veux débattre avec vous aujourd’hui.

Faut-il un candidat centriste à l’élection présidentielle de 2012 ? Et d’abord pourquoi faire ? D’abord pour faire progresser nos convictions et nos idées centristes... Et cela ouvre tout de suite le débat sur ce qui différencie la droite du centre. J’ai bien aimé H. Morin, quand, dans son discours de dimanche, il affirmait non sans humour : « quand vous rencontrez une personne qui affirme avec certitude qu’il n’y a pas de différence entre la droite et le centre, vous pouvez affirmer avec certitude qu’il n’est pas du Centre ».
Pour voir le discours d'Hervé Morin: cliquer ici



Plus sérieusement trois années après l’élection de Nicolas Sarkozy, on y voit plus clair sur ce sujet. Au-delà de toutes les différences de comportement, qui ne sont pas toutes négligeables, les différences entre centristes et UMP se concentrent sur les finances publiques et sur la construction Européenne.

Sur les finances publiques, N.Sarkozy et l’UMP défendent avec constance une ligne de réduction des déficits publics par la seule réduction des dépenses publiques. Ils refusent toute augmentation des grands impôts que sont la TVA, la CSG, l’IRPP et l’IS pour stabiliser les finances de l’Etat. Ils défendent, bec et ongles, et même après la crise de 2008 le dispositif de bouclier fiscal. D’un autre côté, dès 2002 les centristes, stimulés par les analyses de Charles de Courson ont défendu l’enjeu financier, politique et éthique que représente le rétablissement des finances publiques. Financier, par les coûts en surplus des taux d’intérêts que supporte un Etat avec les finances publiques délabrées.
Politique, parce que le délabrement de nos finances entraine immédiatement un recul de notre autonomie en tant qu’Etat souverain et de notre influence internationale.
Ethique, enfin, parce que notre génération fait payer par celle de nos enfants son train de vie.

Dimanche dernier, Hervé MORIN a commencé à mettre sur la table des propositions nouvelles et fortes en matière de réduction des déficits : suppression du bouclier fiscal, suppression de l’ISF, création d’une nouvelle tranche additionnelle pour l’IRPP à 45%, mobilisation de la CSG en tant qu’impôt juste et universel… Bref, on voit bien qu’entre l’UMP qui a fait du refus de l’augmentation des impôts une de ses priorités politique et le centre qui fait du redressement des finances publiques de la France sa priorité économique, il y a une vraie différence politique. Il en est de même pour la construction européenne. C’est vrai que l’UMP a maintenant accepté la gouvernance issue des traités de Maastricht, de Nice et de Lisbonne, mais il est clair que l’UMP n’entend pas aller plus loin dans la construction d’une Europe fédérale au moins à court et moyen terme. Pour les centristes, au contraire, il n’y a pas d’autre réponse pour promouvoir notre modèle social européen que de poursuivre la construction de l’Europe fédérale. Il est maintenant devenu clair que l’euro n’est pas à l’abris des spéculations et qu’il ne peut pas y avoir d’unité monétaire sans minimum d’unité budgétaire.

Voilà le cœur des différences entre la droite et le centre: la fiscalité, les finances publiques, la construction européenne. Nous avons la conviction que la voie des centristes doit être portée notamment sur ces sujets là, notamment lors des élections présidentielles qui sont la clé de voûte de notre système politique. Alors une fois repoussé l’argument idéologique, viennent ensuite les arguments politiques. Une candidature centriste serait une candidature de division d’un même électorat et donc ne ferait qu’amoindrir les chances de la droite et du centre d’emporter les élections. Toute l’histoire de l’élection présidentielle « à la française » depuis 1965 enseigne le contraire. Jamais le centre n’a été absent de cette élection sauf en 1995 où il a soutenu la candidature d’Edouard BALLADUR, mais LECANUET en 1965, POHER en 1969, GISCARD en 74 et 81, BARRE en 88 et BAYROU en 2002 et 2007 ont porté les couleurs du centre. La droite et le centre ne s’en sont pas mal portés puisque sur ces 8 élections présidentielles, nous en avons remporté 6.
De la même manière, F. MITTERRAND, candidat unique de la gauche en 1974, fait plus de 43% au premier tour et sans réserve au second tour, il perd l’élection contre GISCARD. Le même F. MITERRAND en 1981 fait à peine 26% au premier tour alors qu’il y a pas moins de 7 candidats pour la gauche et il gagne l’élection avec plus de 52% des suffrages. La capacité de rassemblement au deuxième tour n’a que peu de chose à voir avec le score du premier tout.

Mais me dira t’on encore « il y a eu le 21 avril 2002 et diviser son camps serait s’exposer à avoir un second tour Marine LE PEN contre DSK ou Marine Le PEN contre Martine AUBRY ». Qui peut croire à cette histoire destinée à faire peur aux petits enfants ? Nicolas SARKOZY, dans tous les sondages, se situe au dessus de 25% et le Front National en dessous de 15 y compris en testant plusieurs candidatures à droite et au centre, Villepin, Bayrou… Bref, les arguments politiques contre la candidature centriste sont aussi fragiles que les arguments idéologiques. Alors disons le franchement, la candidature centriste est non seulement opportune, mais elle est légitime.
Reste à trouver notre champion, notre porte-drapeau. Quand on parle du centre, 4 noms sont en général avancés : VILLEPIN, BAYROU, BORLOO et MORIN. Commençons par le plus facile, VILLEPIN. Il n’est pas centriste. Il ne l’a jamais été et le moins qu’on puisse dire c’est que quand il a été au pouvoir il n’a pas fait preuve de beaucoup d’enthousiasme dans le domaine de nos priorités politiques, que ce soient les finances publiques ou la construction européenne. Je comprends qu’il puisse parler à un certain nombre d’élus, de militants et de citoyen français aux convictions néo-gaullistes ou chiraquiennes mais franchement Villepin centriste, « ça ne le fait pas » comme disent mes enfants.
François BAYROU ? Il a été notre champion en 2002 et en 2007 et j’ai souvent dit dans les chroniques de ce blog que je l’avais aimé comme un chef politique. Mais le divorce de 2007 a été violent et profond. Si ce n’était qu’avec des élus comme moi, cela ne serait pas très grave, mais les françaises et les français qui se reconnaissent comme centristes et notamment dans le centre droit ont eux aussi divorcé avec F. BAYROU. Ils ont souffert souvent de manière très vive à cause de ses hésitations et à cause de ses outrances, notamment à l’égard du président de la République. F. BAYROU ne retrouvera pas le cœur de cet électorat même si tactiquement on a constaté l’échec de son rapprochement avec la gauche et même s’il se rapproche, à nouveau de la majorité présidentielle.

Alors, BORLOO ? J’ai un faible pour lui. BORLOO est un homme libre. Il a brillamment réussi comme élu local à Valenciennes. Ministre depuis 8 ans, il fait partie des gens très rares qui peuvent changer la vie quotidienne en France. Il l’a montré lorsqu’il était à la politique de la ville, comme au ministère de l’équipement et du développement et à l’aménagement durable. Alors pourquoi suis-je réservé sur JL BORLOO ? Tout simplement parce qu’il n’est pas en situation d’y aller. Borloo et le parti radical sont en partie associés de l’UMP et l’UMP tout simplement n’aura qu’un seul candidat et ce sera N. SARKOZY si le président le décide. Et tant que JL BORLOO n’aura pas fait un geste fondateur de sa nouvelle autonomie par rapport à l’UMP… Pour être clair, tant qu’il ne sera pas sorti de l’UMP, sa candidature ne sera pas crédible.
Alors Hervé MORIN… j’ai envie d’aider Hervé MORIN. C’est un homme jeune, 47 ans: Président du groupe UDF de 2002 à 2007, ministre depuis 2007 il a déjà acquis une solide expérience politique. Président du Nouveau centre, parti libre, maître de son financement, fort de 13 000 adhérents et de ses 40 parlementaires… Hervé MORIN est lui en situation d’y aller. Or je cherche quelqu’un qui ne fera pas semblant, qui aura assez d’énergie intérieure pour affronter « la grande épreuve » qu’est l’élection présidentielle. Je crois qu’Hervé MORIN rassemble en lui-même et le talent et l’envie pour aller jusqu’au bout. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à le penser. Il y avait dimanche à Tours un parfum d’envie collective chez les militants et les cadres centristes. Moi qui commence à en avoir vu d’autres, cette ambiance « même pas peur» m’a fait sourire et m’a fait plaisir.

Et maintenant, comme disait la mère de NAPOLEON « pourvu que ça dure ». Et vous, qu’en pensez-vous de nos envies centristes, de nos convictions centristes. Je suis très désireux qu’un vrai débat s’ouvre ici dans les colonnes de ce blog. Il aura toute son importance.

Amitiés,

Les réactions

Pourquoi pas Borloo ?

Jean,

Permets moi de revenir sur ton analyse Borloo, je pense que tu es trop dans le microcosme politique.
Pour le citoyen lambda JL Borloo est un être à part .
Je le vois bien quand j'en parle autour de moi, très peu de personnes le classent UMP et encore moins connaissent le Parti Radical Valoisien .
Il a une certaine aura de social (je le sais j'ai travaillé avec lui sur la loi surendettement de 2003) due à ses engagements dans la politique de la ville, mais aussi d'entrepreneur et de fonceur : la venue de Toyota à Valenciennes a été un grand moment.
Il est multiple et relativement discret et c'est pour ça qu'il passe bien : regarde les sondages...
J'ai toujours rêvé d'une France ou on n'opposerait pas 2 blocs et ou on ne considérerait pas systématiquement que l'un a forcément raison et l'autre tort.
Je crois que d'autres pensent comme moi, c'est la raison pour laquelle Bayrou avait soulevé tant d'enthousiasme en 2007... Malheureusement ça ne marche pas.
Nous sur nos terres Lot et Garonnaises on peut y croire, l'histoire de notre région est inscrite dans le radical mais le territoire national c'est autre chose.
Même si je partage ton analyse sur le report des voix au 2ième tour (on a bien vu le résultat aux régionales avec un candidat unique), même si je suis d'accord avec les candidatures diverses car je suis convaincue aussi que le choix permet de limiter l'abstention; je ne pense pas qu'Hervé Morin soit un rassembleur.
Mais nous aurons l'occasion d'en reparler 2012 est encore loin pour nous qui sommes les 2 pieds dans le quotidien de nos concitoyens
Amitiés
Corinne

Pourquoi pas vous??

Je pense avoir une âme de centriste et je suis assez d'accord avec votre analyse, mais aucun des 4 Noms cités ne m'emballent!! Un peu de sang neuf ferait beaucoup de bien à la France, les ministres sortants n'ont à mon avis pas beaucoup de chance quant aux deux autres...... Alors pourquoi pas vous?? Vous auriez déjà une voix!
EDS

Honnetement

La question de la candidature a la presidentielle de la part du NC est une question purement "politicienne".

Afin d'exister le nouveau centre se doit sans doute de se presenter au risque de ne plus exister. Mais il faut etre reaiste, la plus forte probabilité est que le NC fasse entre 2 et 3 % de voix.

Le seul moyen pour que ce resultat ne nuise pas au mouvement c'est que la compagne fasse le moins de vagues possible pour que l'echec ne se voit pas.

Sorti des considérations de strategie politique, l'influence de la candidature NC aux présidentielle sera nulle, sauf en ce qu'elle permettra au nouveau centre de se presenter face a l'UMP pour négocier des circonsciptions aux législatives.....

En attendant on est toujours orphelins des radicaux ( ça commence a faire un moment ) puisque le liberalisme ne prend pas en france.

analyse de vos propos

votre analyse est juste et claire et je la partage...reste à convaincre les électeurs...le choix de Cavada pour monter un projet me semble léger..vous devez trouver mieux...il faudrait aussi penser à mettee de l'ordre dans le pays...on tourmente mme Boutin sur des salaires et retraites gagnées et non volées, et on laisse circuler des minets avec des voitures de 20000e ou 30000e qui n'ont aucun revenus...et Sarkozy avait promis de s'en occuper...il s'est dégonflé...on distribue des sommes à des gens qui n'y ont pas droit...et on accepte tous ces clandestins qui n'en finissent pas d'arriver...quand au bouclier fiscal il avait l'avantage de garder en France des fortunes qui font travailler le pays...sur ce point, je suis réticent...j'ai connu 1936 et la chasse aux 3000 riches qu'il fallait pendre à la lanterne...et à Vianne tous les radicaux dont mon père premier adjoint avait son nom sur un marronnier pour y etrte pendu!!!...j'avais 9 ans et ai depuis la haine pour la gauche!!!...le centee doit etre EQUILIBRE SOCIAL JUSTE PATRIOTE , bref NORMAL dans ce monde déglingué...et que Morin se fasse connaitre...il faut un programme clair accessible à tout le monde, mais portant un idéal, et non des mesurettes pour distribuer des sucettes à des gamins!!!.... amitiés

COURANTS CENTRISTE ET REPRESENTATIVITE

Analyser l'influence centriste dans les élections présidentielles de la Vième République c'est surtout devoir remarquer que seul Valéry Giscard d'Estaing a été élu sous la bannière centriste (UDF). Et encore devons-nous considérer la configuration particulière et exceptionnelle de cette élection qui se faisait à la suite du décès en exercice du Président Georges Pompidou. Dans toutes les élections qui suivirent le centre (UDF) s'inclina au premier tour et se rallia au second avec le parti gaulliste (RPR puis UMP).

La multiplicité des composantes de l'UDF regroupée et représentée par les Adhérents Directs donnait aux débats de société une vivacité et une pluralité d'idées politiques incontournables, reconnue et trés appréciée par les électeurs.

Las, la politique ne se résume malheureusement pas aux idées fussent-elles nourries d'intelligence, de visions éclairées et de générosité. Le candidat choisi pour représenter les français doit davantage à ses talents de bretteur qu'à ceux d'homme sage et mesuré...

Aujourd'hui nous voudrions continuer de croire que l'influence des centristes est toujours grande et incontournable... Non seulement les temps changent mais également les critères de configurations de représentativité.

Question influence force est de constater que la multiplicité des candidatures au centre n'a plus guère à voir avec des débats d'idées mais plutot avec des ambitions personnelles ou des stratégies d'appareil. A ce sujet, je suis toujours surpris de découvrir dans des élections dites de représentativité démocratique, des scores dignent des républiques bananières d'antan. Se peut-il que seules deux visions s'affrontent comme ce week-end à Tours, voir une seule comme encore et depuis toujours au Modem aujourd'hui ?

Sur la représentativité, je reste persuadé que nous devons réunir et respecter tous les courants centristes de la droite libérale à la gauche socialiste, que nous devons écouter, échanger, construire ensemble une autre vision de la politique, celle d'un 21ième siècle qui ne se fera, ni sans vision globale qu'elle soit économique, sociale ou politique ni sans une incontournable solidarité universelle !

Alors qu'elle sera le meilleur candidat (e) pour représenté les centristes ? Soyons d'abord capable de réunir tous les courants des partis du centre; écoutons-nous sans a priori, ni jugement réducteur; posons-nous ensuite la question d'une refondation de nos valeurs communes; structurons nos analyses et proposons une autre manière d'exercer le pouvoir: celle d'élu(e)s au service de chacun et de tous dans l'intérêt général, capable d'anticiper et de défendre des projets, de légiférer sur des choix de sociétés. (et non d'élus sous inluence, incapable d'avoir pu par exemple voici trente ans, tenir compte des analyses sur l'évolution d'une déjà nécessaire gestion des retraites).

J'appelle de tous mes voeux à cette refondation des centres, au débats et à la diffusions de nos idées et ensuite au choix démocratique parmi plusieurs, du candidat(e) capable de fédérer et de rassembler l'esprit et la conviction de nos valeurs et de nos engagements.

Choisir entre le parti et l'homme

Cher Jean,

Vous vous trouvez devant une situation difficile: soutenir la bonne candidature centriste en 2012. En 2007 vous avez fait le choix, légitimé par l'histoire politique de la Ve République, de considérer que le centre en France était le centre droit et vous avez donc adhérer au Nouveau Centre, un parti associé à la majorité de Nicolas Sarkozy.
C'était un choix difficile, guidé, j'imagine, par la nécessité de faire exister le centrisme et ne pas le laisser se perdre dans la quête personnelle et jusqu'au boutiste de François Bayrou. Vous avez opté pour la raison et ce n'était pas évident, connaissant votre attachement pour la personne de François Bayrou.
Aujourd'hui vous êtes encore face à un choix difficile, celui du soutien à un candidat pour 2012. La logique partisane politicienne désigne Hervé Morin pour des raisons connues.
Je ne peux pas penser que vous considériez que ce soit la bonne personne. Hervé Morin manque évidemment de charisme et de popularité, tout le monde le sait. Il se bonifiera peut-être en menant une bonne campagne mais sa candidature a beaucoup de défauts. En 2007, il était le fidèle de François Bayrou. Celui-ci sera assurément candidat en 2012, comment Hervé Morin pourra-t-il se réclamer du centre face à lui?
De plus, sa crédibilité a été largement écornée avec les candidatures fantaisistes aux législatives de 2007 du Nouveau Centre. Les Français ont peut-être oublié, me direz-vous. Mais en tant que Ministre de la Défense, il est le Ministre qui défend la présence française en Afghanistan. C'est une position intenable, certes imposée par Nicolas Sarkozy, mais c'est le bilan de Ministre d'Hervé Morin. Les Français s'en rappelleront et ses adversaires aussi.
Le soutenir ne serait que le fruit d'une appartenance partisane, ce ne serait ni le choix du coeur, ni celui de la raison.

Alors Jean-Louis Borloo... Je vous rejoins sur tous vos arguments: il est populaire, il passe très bien auprès des gens, il sait être brillant quand il le faut et il est sympa! (ce n'est pas négligeagle en France).
De plus, c'était le maire de Valenciennes et c'est le Ministre du Grenelle avec d'excellents bilans porteurs à défendre. Son appartenance à l'UMP n'est que pure forme pour le radical Valoisien qu'il est, ce sur quoi je rejoins totalement l'avis de Corinne Griffond. Bien sûr il faudrait qu'il s'en détache et qu'il ait un vrai appareil politique derrière lui. Sa candidature serait vraiment fédératrice et permettrait ce rassemblement, je crois.
Enfin, il aurait une vraie chance d'aller au second tour et, pourquoi pas, de l'emporter. Hervé Morin... je ne ferai pas l'oiseau de mauvaise augure.

Quand le coeur et la raison se rejoignent, il ne reste plus qu'à dépasser cette étiquette partisane qui n'est pas une marque au fer blanc. Vous défendez les valeurs du Centre, Jean-Louis Borloo aussi, c'est bien là l'essentiel. Si vous arriviez à le décider à se lancer et à le suivre, ce serait une formidable opportunité et une vraie aventure.
Peut-être arriverez-vous à le convaincre autour d'un verre?

La bonne personne pour le Centre

Je suis parfaitement d'accord avec le mail de B Vitu.
Il y a un travail à faire au Centre avant de se poser la question du candidat pour 2012. Le Centre n'est pas visible et comment pourrait-il l'être : des petites chapelles, pas de pédagogie et pas d'esprit combattif pour l'instant.
Il est temps de regrouper tout le monde autour des valeurs. Quelles sont ces valeurs ? Je fulmine quand je vois l'organigramme pléthorique du NC et que des valeurs fourre-tout sont affichées sur le site internet du NC. Il faut mettre les gens au travail autour des valeurs, c'est l'urgence abosulue pour avoir un discours compréhensible face aux français.
Jean, fais moi s'il te plaît un peu de ménage à ce niveau et organises des groupes de travail sur les fondamentaux du Centre, tout le reste suivra: le programm et également l'homme pour incarner ce programme.
Ne mettons pas la charrue avant les boeufs.

JP Chabaud

les différences....

je n'arrive pas à comprendre; comment peut on pour certains,se rendre subitement compte des différences entre l'actuelle droite et un centre ? pourquoi ne pas quitter tout de suite un gouvernement dans lequel il semblerait que certains ne se sont jamais reconnus...ce serait déjà plus clair pour beaucoup d'entre nous.....un candidat centriste aux prochaines présidentielles ?? le rêve pour beaucoup de français mais à mon humble avis, "le nouveau centre" devra d'abord procéder courageusement à une coupure...pour ne pas parler de rupture!.sincèrement CK

Oui, j'y crois...

Bonsoir Jean,
Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse actuelle de la situation du centre dans notre pays, notamment en ce qui concerne le Nouveau Centre et son Président Hervé MORIN.
Il s’agissait pour moi à Tours de mon premier Congrès National, et je l’ai trouvé dynamique et plein d’enthousiasme, instructif tant sur le plan politique que des valeurs de notre mouvement, rassemblant des participants de toutes les régions, beaucoup de jeunes et des élus et délégués départementaux très présents.
J’ai ressenti par ailleurs, de façon plus sensitive et émotionnelle que rationnelle et argumentée, que quelque chose se passait, une certaine émulation, une certaine espérance…
Tout cela était très intéressant pour le 2ème congrès d’un tout jeune parti, en progression régulière, mais qui doit gagner encore en notoriété.
L’union centriste est donc nécessaire comme l’ont souligné les participants à ce congrès, et ce à partir des valeurs centristes qui nous sont propres et qui permettront un projet politique fédérateur comme le détaille Hervé MORIN dans son discours de clôture.
Oui, j’y crois…
Amitiés
Stéphane HARY

Attrape-nigauts

" Bref, on voit bien qu’entre l’UMP qui a fait du refus de l’augmentation des impôts une de ses priorités politique et le centre qui fait du redressement des finances publiques de la France sa priorité économique, il y a une vraie différence politique"

Bref on voit bien que tout ceci est un pur baratin. Tout d'abord pour les impôts il suffit d'avoir fait sa déclaration sur internet pour se rendre compte qu'avec des revenus égaux à ceux de l'an dernier on paiera plus cette année. Demandez autour de vous c'est édifiant mais comment cela pourrait-il être autrement?
LA vérité c'est que nous allons payer, les contribuables soit ces nouveaux pauvres en devenir vont payer la facture salée de toutes les manières c'est inévitable simplement parce que :

1° nous ne sommes pas en mesure de réguler la finance mondiale (ce qui est prévisible sinon risible) et en particulier la France qui est une géante politique mais une naine financière.

2° Après la débauche d'argent distribué aux électeurs par les politiques, il faut à présent serrer les boulons ce qui signifie la stagnation des salaires dans la fonction publique, l'évaporation du pouvoir d'achat des classes moyennes, la baisse des "rentes" pour les retraités et pour les autres un départ à la retraite à 62 ans.


Alors cher Député, aller chercher une querelle sémantique sur la manière de plumer le contribuable pourrait prêter à rire s'il ne s'agissait pas au final que d'un terrible aveux d'incapacité sur la maîtrise des dépenses publiques sur le long terme. Si sous prétexte de redresser les finances publiques (je préfère de loin qu'on redresse la situation des familles et des personnes), il s'agit d'obérer la croissance ... Pour amener le déficit à 3% en 2013 il faudra trouver 100 milliards d'euros d'économie ... Les différentes mesures du gouvernement c'est 10 à 15 milliards pour l'heure, il en manque entre 75 et 80 ... Une paille!

Bref nous , les nouveaux pauvres, la France, devrons réduire notre train de vie. La France à papa de la Grande Epoque c'est terminé, la richesse s'évapore et s'échappe inexorablement comme l'eau coule dans sa pente pour rejoindre les rives du Mékong. Camarades les acquis sociaux vont fondre chez nous, l'Etat providence c'est terminé et seuls ceux qui auront la richesse pourront se le payer demain ... et c'est pas nous. Et de signaler pour finir que "Environ 75% de la croissance mondiale proviendra des économies émergentes en 2015".

Différence politique dites-vous? Ridicule ... les différences économiques (et pas politiques vous n'avez que ce mot à la bouche) sont au niveau mondial et dans ce nouveau monde il y a des pays qui émergent et d'autres qui s'enfoncent. Nos politiques nous enfoncent et sont les plus grands ennemis de la richesse nationale et du bien être pour une majorité de nos concitoyens, et cela de longue date. Les gens vont bien comprendre cela et s'organiser en conséquence massivement ... Sans bruit mais efficacement.

un candidat centriste en 2012

Je confirme ce que je viens d'apercevoir et je dirai moi aussi,
"pourquoi pas vous" Mr DIONIS. Alors, il serait bon d'y réfléchir
n'est-ce pas ? En tout cas, vous le savez, vous aurez les voix de
toute ma famille.

et le projet ?

Comment faites vous Monsieur DIONIS ?

Vous êtes un député sérieux, consciencieux, intelligent, et qui possède en plus une qualité qui n'est malheureusement pas partagée par la majorité de vos confrères : le bon sens.

Et pourtant...Vous voilà à disserter sur l'opportunité de choisir un candidat « centriste » pour les élections présidentielles de 2012 ! Pourtant, nous vivons dans le même monde...Et nous avons l'infime honneur d'être les enfants d'un pays où Dieu lui même, selon nos amis les Allemands, aimerait vivre, car bénit entre tous....Au point que les Anglais, toujours bien inspirés, ne lui trouvant aucun défaut, disent en souriant que pour ne pas courroucer les autres Peuples, d'avoir des pays aussi magnifiques, Dieu aurait donné à la France, pour amoindrir son éclat...Les Français !

Soyons un peu sérieux M. DIONIS. Aujourd'hui, même avec un Gouvernement socialiste et, disons Mme AUBRY pour présidente, la France aurait une politique économique et financière « de droite » ...Pour la simple et bonne raison, et vous ne pouvez l'ignorer, que les 27 ont défini (enfin...Le lobby RTE a défini) une « stratégie » visant à faire de l'Union Européenne la « zone la plus compétitive » (et non attractive) « au monde » en 2000...Et nous sommes actuellement entrain – nos diplomates du moins – d'encadrer la nouvelle « stratégie » pour 2010 – 2020. Or, la majorité des 27 sont « de droite » (je vous invite à suivre le résultat des dernières élections).
http://www.euractiv.fr/marche-interieur-entreprises/article/bruxelles-pe...
http://www.euractiv.fr/tag/institutions/2010/02/08/barroso-plaide-transf...

Alors que le candidat, en 2012, soit de « droite », de « gauche », ou « du centre » voire un martien, cela n'a aucune importance. Même si « Marine » gagnait les élections, elle ne pourrait modifier les choses qu'à la marge. C'est ainsi, et c'est se mentir que de croire le contraire. Je serais, pour ma part, beaucoup plus intéressé de lire les propositions de votre groupe politique – dont les membres sont au PPE (à droite toutes !) et non à l'ADLE par ex ! (Mais bon, je suppose qu'il y a une « logique » à çà...Comme le fait que M. BESSON ait des fonctions à l'UMP mais dirige un parti...Du centre !) – concernant ladite « stratégie » pour 2010 – 2020.

Pourquoi ? Parce que je trouve parfaitement stupide, et irrespectueux, de s'engager à promettre des choses qu'on ne saurait tenir. Et très dangereux pour la République – que vous êtes censé défendre : la pérennité de celle ci dépend exclusivement de vos actes et de vos comportements. Vous êtes prévenu d'ailleurs. Si une Monarchie vieille de 1000 ans est morte en un an (et encore : le 26 août 1789 son acte de mort était prononcé « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». On comprend pourquoi Louis XVI rechignait à signer !) comment une République qui n'a pas même 100 ans y survivrait elle ? – d'avoir des partis « de gouvernement » qui croient manifestement que les Français sont ignorants des réalités du monde.

Vous dites – il vous a vraiment fallu trois ans pour vous en apercevoir ? – que les différences entre centristes et UMP se concentrent sur deux points : les finances publiques et sur la construction Européenne. Je constate qu'en dépit des « stimulations » de M. De Courson – dès 2002 – votre parti n'a pas hésité à se rallier à l'UMP...Et cela sans demander quoi que ce soit en terme d'engagements électoraux ! Quant aux finances publiques...Elles n'ont pas eu l'heure de faire souffrir grand monde au NC au moment du vote de lois – bien entendu non précédées d'étude d'impact – plus ou moins justes, plus ou moins efficaces...Tout au contraire. Il est vrai que M. MORIN voulait être Ministre ! Si la fin justifie les moyens, la fin était plutôt les rentes de situation que les convictions politiques.


Mais bon, admettons qu'après trois ans de « cohabitation » avec le parti de M. SARKOZY, vous et vos collègues ayez considéré que les divergences entre ce parti et le vôtre se concentraient sur les thématiques financières et la construction européenne.

Quelles propositions faites vous ? Là où l'UMP refuse – en apparence – toute augmentation des prélèvements (ce qui ne l'empêche pas, avec votre concours, d'assommer les Français de taxes en tout genre, dont la « légitimité » est toute relative...Mais sans doute que les « taxes » ne sont pas considérés comme des « impôts » ? Petit rappel : M. SARKOZY (et donc vous même, puisque le NC s'est rallié à son programme) a pris l'engagement de ne pas augmenter les « prélèvements »...Vous proposez, par l'intermédiaire de M. MORIN de...Supprimer un impôt pour « les riches » (du moins est ce ainsi qu'il est présenté, même si, je vous l'accorde, le bouclier fiscal et d'autres mesures ont considérablement « déshabillé » cet impôt) tout en augmentant ceux des citoyens les plus mal lotis ! (TVA en tête) Dont la « philosophie » est loin d'être conforme à celle de la DDHC de 1789 ! (Impôt en fonction des revenus)

Le NC cherche à faire de la concurrence à l'UMP en matière de parti « des riches » ? Si la stratégie de M. MORIN consiste à faire « glisser » les électeurs aisés de l'UMP vers le NC, cela peut avoir du sens. Si en revanche, c'est l'électorat « classe moyenne » voire « classe populaire »...Je vous conseille de changer de « leader » politique !

Augmenter les impôts de citoyens dont le pouvoir d'achat s'amenuise...En tapant qui plus est sur les plus modestes, qui manque de pot, sont ceux qui consomment le plus...Vous croyez sincèrement que cela va réduire l'endettement public et...Doper la croissance ? Si une telle chose était vrai, alors tous nos voisins européens ne s'évertueraient pas à réduire leur pression fiscale !

Désolé de vous le dire, M. DIONIS, mais si ce sont là les seules propositions du NC, pour redresser les finances publiques...Je comprends que les Français aient toujours le moral en berne ! Le plus drôle c'est d'entendre le même MORIN fustiger les « pistes » de « la gauche » qui sont du même ordre...Même si l'on doit reconnaître au PS d'avoir un peu plus étoffé les siennes de propositions !

Quant à la construction européenne...Le NC peut difficilement exprimer une quelconque différence avec l'UMP, puisque comme ledit parti de M. SARKOZY, ses membres n'ont pas l'air de bien savoir ce qu'ils veulent. Rendez vous sur le site du NC. Il est question d'une Europe à la carte. Vous parlez, vous, d'une Europe fédérale. Et le traité de Lisbonne instaure, lui, une Europe supranationale. Il serait peut être temps, avant même de se présenter comme différent, de savoir au juste vers quoi le NC souhaiterait – car évidemment la décision ne peut pas se prendre au niveau national – tendre ?

Parce qu'une Europe « à la carte » c'est disons, le « modèle CHIRAC ». Une Europe « fédérale » c'est un espace dans lequel un organe « centralisateur » a quelques compétences et les « états fédéraux » se partagent les autres compétences, avec des degrés divers « d'autonomies » selon le « modèle » choisi : USA, Allemagne, Espagne. Quant à « l'Europe supranationale » c'est un ensemble d'États souverains qui fusionnent pour former une nouvelle entité. En quelque sorte, le traité de Lisbonne dessine une telle « Europe » qui trouve sa source dans la « méthode des petits pas » qui a plutôt bien marché pour...La France ! « Rien du tout » les rois de France ont fini par s'imposer dans quelques matières, puis d'autres, jusqu'à submerger tout concurrent, à tel point que la Révolution française tuera beaucoup de choses mais pas une : l'État. C'est la mission que l'Union Européenne semble s'être donnée.

Il manque beaucoup de clarté dans le « projet » européen des « centristes ». Peut être parce que le NC n'ose pas avouer son désir de voir la France disparaître...Chose d'autant plus difficile à exprimer que les Français ne sont pas du même avis, comme ils l'ont fait savoir en 2005.

Alors un « candidat centriste » en 2012 ? Peu importe si ce candidat n'a que ces pauvres idées à proposer. Des solutions « miracles » qui ne règlent rien, des approximations ou des désirs inavoués en matière européenne.

Si votre parti, M. DIONIS, avait réellement le souci des finances publiques, il ferait des propositions intelligentes et crédibles, pour rendre ces dernières performantes tout en réduisant les déficits publics. Où sont elles ? Pourtant, les ex sont légions. Je vous en donne six.

-supprimer l'article 123 du traité de Lisbonne qui interdit aux banques publiques de prêter à un État. Non seulement cet article n'est pas conforme avec les valeurs européennes – concurrence libre et non faussée : qu'est ce d'autre qu'un monopole des banques privées ? – mais il ne se justifie plus depuis l'arrivée de...L'euro (qui interdit toute spéculation sur la monnaie par les États) et de la « crise ». En effet, les intérêts de notre dette, au lieu de retourner à la collectivité – via les banques publiques – tombent dans les poches de financiers apatrides. Et tout ceci a évidemment des effets non négligeables économiquement parlant !
-fusionner la CSG avec l'IR pour avoir un rendement important tout en respectant la DDHC de 1789.
-garder le bouclier fiscal...MAIS en fonction du revenu imposable, non du revenu brut. (C'est ce qui fait de ce bouclier un bouclier pour les riches) Il serait dommage que les PME/PMI pâtissent d'une décision arbitrairement prise.
-imposer des seuils en matière de rémunération. (Et pas que salaire) Puisqu'on considère, sur le plan moral, qu'il doit exister un revenu minimum...Le Législateur peut tout a fait considérer qu'une rémunération maximum peut être prévue. Aux USA, un certain ROOSEVELT a édicté une telle règle. Résultat ? Toute rémunération supérieure au revenu maximum...Écopait d'une taxe de 88%. Puisque les parlementaires considèrent que « l'argent peut rendre fou » pourquoi ne pas lutter contre cette « folie » ? Que craindre : la perte d'artistes, footballeurs, traders, banquiers...Qui de toute façon ont depuis longtemps immigré hors de France ? En utilisant le terme « rémunération » le Législateur pourra tout autant taxer les dividendes extravagants, retraite chapeau, et consorts du même genre...Lesquels n'ont jamais été d'une quelconque utilité pour le pays.
-imposer le respect de la DDHC de 1789 par le Gouvernement et le Parlement. De cette façon, on évitera que le Parlement débatte sur voire vote des lois stupides, d'actualité ou autres du même genre. Pour que le Gouvernement puisse faire passer une loi devant le Gouvernement – y compris celle d'origine européenne – il lui faudra franchir un obstacle de taille : « la loi DOIT défendre CONTRE CE QUI EST NUISIBLE A LA SOCIETE ». Si elle n'a pas cette objectif – réel, pas uniquement formel (il ne suffira pas au Gouvernement de se contenter de dire que la loi défend effectivement contre quelque chose, il lui faudra le prouver) – la loi n'en sera pas une. Elle sera donc illégale. Et je sens déjà les avocats (un peu de travail pour M. COPE) s'en pourlécher les babines.
-réduire les gaspillages étatiques : suppression du Ministère de l'agriculture. Il faut savoir ce qu'on veut M. DIONIS. A quoi bon un Ministre et des fonctionnaires...Alors que les décisions se prennent à « Bruxelles » ? Et ce n'est qu'un ex : bien sur M. MORIN sera contre...Mais à quoi bon un Ministère de la Défense...Dès lors qu'on finance un super Ministère de la défense européen ?
-réduire les gabegies : reprenez les scandales « politiques » et vous verrez qu'il y a des choses à faire. Suppression des logements de fonction, suppression du cumul ministre élu local, suppression du cumul retraite parlementaire ministre, suppression des voitures de fonction, etc.

Et sur le plan européen...Comment peut on, M. DIONIS, prétendre être « le parti de l'Europe » et trouver normal d'avoir des personnes aussi incompétentes aux postes à responsabilité ? Comment peut on croire que l'Union Européenne est seule garante du modèle social européen...Alors même que la Commission parle de « travailleurs excédentaires » ? Sans qu'aucun membre du NC s'en émeuve...http://ec.europa.eu/budget/other_main/what_new_fr.htm
http://europesociale.over-blog.com/article-6856076.html

Voyez comme l'Union garantie « le modèle social européen » M. DIONIS !
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:MlSC74VLwSgJ:europe...

http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/GOBIN/12821

Comment un parlementaire comme vous...Peut il se laisser autant bercer d'illusions ?

Avant de parler élection, votre parti - et vous même - a manifestement un gros effort d'introspection à faire. Car là, il n'a ni cap, ni équipage, ni passagers. Et un capitaine sans les trois éléments cités, cela ne sert strictement à rien.

Et pour vous dire les choses franchement, la France mérite mieux. Vous voulez qu'elle vive ? Alors faites la promotion d'une Europe fédérale si cela vous chante...Mais arrêtez de parler de fédéralisme là où il y a supranationalisme. Faites la promotion du "modèle social" européen" si vous voulez...Mais alors faites en sorte de rendre possible l'espoir que vous voudriez que l'UE suscite. Ce qui passe par une opposition frontale à M. BARROSO, une dénonciation de toutes les actions de la Commission allant contre ce beau projet, et bien sur...Car il ne suffit pas de dénoncer, il faut agir...Une reconnaissance pleine et entière de la primatie - réelle sur le plan juridique, mais politiquement peu reconnu - de la DDHC sur tout texte de loi...Y compris d'essence européenne. Et dans le même temps, la défense du "caractère social de la République" par la CJUE ce qui permettra à celle ci "d'européaniser" les normes françaises en matière social. (Comme elle l'a fait avec les traditions constitutionnelles allemandes par ex)

Vous voulez réellement rétablir les finances publiques ? Alors réunissez les Etats Généraux, ne faites pas une Assemblée des Not Able dont les conclusions, en 1788, étaient aussi fortes que celles de M. MORIN : augmenter la gabelle et surtout ne pas changer le régime fiscal en place ! C'est d'un Necker dont nous aurions besoin M. DIONIS...Pas d'un Loménie de BRIENNE ! Parce que si l'on continu à s'évertuer à sortir des solutions toutes faites, vous allez avoir les mêmes effets qu'en une certaine année. Et ce n'est pas la Société d'Ordres que vous allez ébranler. C'est la Société française et le régime politique. N'oubliez jamais que si les Français ont fait le choix de la République, c'est parce qu'ils la trouvent plus juste que l'Empire ou l'Ancien Régime.

Mais à force...A force de saper le moral des Français et de taper toujours plus fort, il n'y aura qu'un seul gagnant à la fin. Et c'est lui qui va retirer toute la mise.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iMX9bmXiFANTqI4VjMxv1...

A moins que ce ne soit lui :
http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/index.php?option=com_content&task...
http://www.google.fr/imgres?imgurl

Ou lui (après tout, c'est un descendant de Louis XIV)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Carlos_Ier_d'Espagne

La France a déjà failli rompre les ponts avec la République...Il a fallu toute la sagesse, intelligence, et persévérance de...Monarchiens (!) pour lui rendre sa place dans le coeur des Français ! Pour qu'elle ne soit plus associée à la mort et la tyrannie.

Le Centre en quête d'un - vrai- chef.

Jean,
suite à ton article, permets-moi cette réaction.
2012 se rapproche et cette échéance va obliger le Centre à se regrouper. C'est une trés bonne chose.
Bayrou a cassé l'UDF et éparpillé les électeurs centristes. Cela en pure perte car le Modem est un fiasco.
Cela étant des chapelles sont nées au Centre. Elles ont peut-être un sens intellectuel mais aucun sens politique : on ne réussit pas en étant morcellé de cette manière. Je rappelle que l'on n'a pas vu grand monde au Centre au niveau des Régionales...
Maintenant tu cites 4 noms pour les Présidentiables au Centre. Je crois qu'aucun de ces noms n'est bon. Il faudrait d'abord se poser la question du leadership: existe-t-il quelque part au niveau du Centre une personne capable de regrouper, de convaincre les français et aussi de ferrailler car dans ce métier, comme tu le sais, il faut savoir donner des baffes. Bref un vrai capitaine que l'on ait envie de suivre.
Or il ne t'échappe que Morin est ministre de la Défense. A ce titre le devoir de réserve le musèle complètement au niveau de ses prises de position. Cela est donc trés mauvais pour rendre le Centre audible.
Sur le charisme, d'autres que moi se chargent sur ton blog de rappeller ce que tout le monde sait.
Morin a plein de qualité mais pas celle d'un leader.
Or on a besoin avant tout d'un chef.
Donc il faut trouver ce chef au sein de vos troupes.
L'urgence est là et forcément ce chef existe quelque part.
Ouvrez lui la porte au lieu de vous focaliser sur des candidats qui seront pour certains des futurs problèmes à gérer.

La critique est facile mais l'art est difficile.
Certes mais un blog sert à alimenter la discussion.
Amitiés centristes.

JP Chabaud

Réponse à Job sur : Borloo est sympathique.

Je me sens en grande forme ce soir pour réagir.
Je réagis à l'article de Job qui semble dire que Borloo sera le candidat parfait.
Morin n'est pas charismatique, c'est vrai et cela sera effectivement un vrai problème par la suite.
Et donc quel dommage d'opter pour des options de candidat qui seront de nouveaux problèmes à régler !
Le charisme du candidat est posé et je crois effectivement que ce point est fondamental.
Par contre quand vous disez que Borloo est sympathique et que c'est déjà un atout, c'est sûr il vaut mieux quelqu'un de sympathique que d'antipathique.
Mais c'est un critère essentiellement subjectif et donc un peu court en démocratie.
Vous écrivez que Borloo a fait du très bon boulot au niveau du Grenelle. Je ne vous suis pas car le Grenelle n'a pas du tout abouti sur toutes les avancées qui étaient à la portée de la France.
Par ailleurs Mr Borloo aime bien parler - avocat oblige - , mais embrouille parfois son monde dans des concepts flous pour ne pas dire mouvants et joue un peu trop la séduction .
Retenons qu'il a fait du bon travail à Valenciennes.
Retenons aussi que pour l'instant - et loin s'en faut- il n'a pas fait des étincelles sur le Développement Durable.
Si vous voulez je vous résumerai le pilotage du dossier du photovoltaïque par les équipes du Ministre !
Donc quand on suit les actions de manière précise, il y a à redire sur les méthodes de travail !
Enfin quand vous écrivez que l'appartenance à l'UMP n'est que de pure forme, attention à ce que cela sous-tend dans vos propos.
En effet sur le fond vous introduisez que c'est un positionnement politique sans sens particulier et donc sans grande importance.
Je vous rappelle que d'autres ont fait des choix plus exigeant et sont restés UDF un moment sans se rallier à l'UMP.
Si vous faites références aux valeurs centristes, ce qui est une trés bonne chose, rappelez-vous aussi que certains sont restés fidèles à ces valeurs et ont gardé une autonomie morale et intellectuelle par rapport à l'UMP !
Tout ce qui légitime des positions purement tactiques est de nature à créer de la confusion et un manque de lisibilité.
Or la confusion et son corollaire, l'amalgame, reste le grand ennemmi de la pensée et de l'action.
En définitive, je pense que la bonne approche serait de définir les valeurs du Centre et de se démander si Mr Borloo incarne ces valeurs.
Comme vous l'avez compris je mets dans l'héritage du Centre une certaine forme de rigueur morale et intellectuelle, j'ai le défaut de penser que Mr Borloo n'est pas le candidat le plus apte à incarner cet héritage.

Jean-Pascal Chabaud

La rigueur morale et intellectuelle, valeurs fondamentales du Centre

Cher Jean,
petites réflexions personnelles suite à ton blog « Besoin de Centre » et « Pourquoi JL Borloo est-il venu à Agen ? ».
L’analyse politique est une chose et nous avons d’éminents spécialistes pour cela.
Mais ce qui manque souvent chez ces politologues, c’est la faculté de comprendre ce que les gens attendent au plus profond. Quand on déchiffre cela, il suffit de quelques points pour tracer une droite et tirer des tendances très probables sans avoir besoin de faire beaucoup de supputations d’ordre cérébral.
Donc je souligne dès maintenant que pour le Centre, il n’y a pas seulement la question du programme. Il y a le choix de l’homme qui va incarner cette attente des français.
Ne t’y trompes pas : essentiel et crucial sera le choix du leader qui va incarner la « voie » du Centre, celui qui va représenter les valeurs du Centre et qui va savoir porter haut les couleurs du futur parti.
Je suis persuadé que le devenir du Centre va reposer principalement sur deux choses :
1- comme tu l’écris, la faculté de faire émerger les fondamentaux.
Effectivement il faut revenir aux sources et savoir les expliciter. Ce travail est fondamental. Il est dommage que le Nouveau Centre ne l’ait pas pris à bras le corps car c’était sans doute la priorité au plan stratégique. Il est indispensable de faire comprendre d’où vient le Centre. La culture se perd et la culture politique encore plus. Donc il y a un vrai et un gros travail de pédagogie et de ré-apprentissage à effectuer. Le site Internet du Nouveau Centre est très incomplet et, à mon sens, à côté de la plaque sur les valeurs.
Il n’est pas trop tard mais nous avons perdu du temps. Dommage.
2- le choix de l’homme du Centre qui va incarner les valeurs centristes. Bayrou n’a pas su devenir cet homme car il n’avait pas les qualités d’humilité requises pour cela. Il s’agit donc de ne pas se planter et je ne suis pas certain que les différentes options dont j’entends parler pour le choix du leader aillent dans le bon sens pour les raisons que je vais tenter te t’expliquer.

Concernant ton article du 12 Avril 2010 et la re-fondation nécessaire du Centrisme.
Tu te souviens peut-être d’un certain courrier de Noël où je pressentais l’erreur énorme de Bayrou de prôner la rupture ce qui me faisait fulminer car je sentais qu’il allait mener l’UDF au casse-pipe. J’avais utilisé l’expression « tuer le père » vis-à-vis de Bayrou ce qui voulait dire pour toi se démarquer de celui qui avait incarné un parti que tu respectais. Visiblement cette démarche était déjà entamée de ton côté car, au delà des qualités que tu reconnaissais chez Bayrou, tu avais également perçu chez lui ce qui allait le conduire à sa perte.
La suite nous a donné, hélas, raison.
J’écris hélas en pensant non à Bayrou – qui est un non sujet aujourd’hui- mais à l’UDF car la réalité est bien là : Bayrou a saboté l’UDF, a dilapidé un capital et a éparpillé les électeurs centristes dans la nature.
Tout cela en pure perte car il n’a pas a réussi à faire du Modem quelque chose de signifiant.
Il faut s’arrêter un peu sur ce désastre du Modem pour en tirer toutes les conclusions au niveau du Centre.
Deux raisons simples à ce naufrage :
D’abord son chef, revenons-y car il devait être celui qui incarne le centre et il a saboté ce centre : l’entêtement de l’homme, son manque évident d’humilité et, plus grave, un réel déni devant des faits objectifs sont autant de lacunes gravissimes pour occuper les fonctions auxquelles il prétendait. Pour ma part il me semble évident que son mouvement ne débouchera sur rien. Le Modem est bien mort. Il est dommage qu’une intelligence s’abîme de cette manière et je recommanderai à Bayrou, au point où il en est, d’aller quelque temps à Encalcat pour y méditer l’humilité et l’écoute. Mais c’est trop tard pour lui. Il a loupé trop de trains pour revenir. Le pays ne s’embarrassera pas de type borné.
Deuxième raison : la lisibilité. On ne peut rien construire de solide quand on navigue à vue et que l’on louvoie de manière assez aléatoire entre les partis et les groupuscules. Le spectacle d’aller chercher des alliés un peu partout au moment des scrutins, cela sans aucun cap, a été particulièrement lamentable et n’a pas trompé les français qui ont lourdement sanctionné le Modem.
Conclusion : il est essentiel que le futur Centre travaille sur un programme crédible, fasse ressortir des axes forts, mette en lumière ses spécificités au travers de ce programme.
Je suis entièrement d’accord quand tu fais référence aux « marqueurs » et la nécessité de revenir aux sources de ce qui a façonné le centre français.
Cela n’a pas été fait de manière méthodique à ma connaissance or il faut s’y atteler avec force et urgence.
L’organigramme du NC est pléthorique mais il manque l’essentiel : ce qui fait l’essence du Centre français.
Quitter les séances pour montrer son insatisfaction n’est pas suffisant pour se démarquer de l’UMP et faire comprendre votre spécificité. On attend beaucoup mieux sur ce chapitre.
Il y a un gros travail à fournir et d’évidence ce ne sont pas des petits partis qui vont pouvoir abattre ce boulot. Donc bien sûr il faut se regrouper, s’unir pour bosser et rattraper le temps perdu. Les petites chapelles du centre n’ont aucun sens politique vu d’Agen ou de Toulouse.
Au moins les Régionales vous ont fait comprendre que votre projet manquait cruellement de cette visibilité. Revenons un instant sur ces Régionales.

Concernant les élections régionales.
Les dernières élections régionales ont été l’occasion pour moi et tous les Centristes non apparentés à l’UMP – bref les Centristes- de découvrir que notre famille politique, c’est à dire l’UDF éclatée en de multiples petits partis, n’était même pas représentée à ce scrutin.
Le Nouveau Centre n’a absolument pas pesé, pas plus que les autres partis liés au Centre dont seuls certains spécialistes connaissent d’ailleurs l’existence.
Une question très simple se pose : comment voulez-vous exister au plan politique si vous ne vous donner pas les moyens d’être représentés lors des enjeux régionaux ?
Bien des gens comme moi - démocrates sociaux ou chrétiens sociaux- doivent, comme tu le sais, se rabattre sur le candidat UMP.
C’est vraiment dommage car il y au Centre un véritable boulevard ouvert par les errances et l’inconséquence de Bayrou et du Modem et ce boulevard n’est pas exploité aujourd’hui. Or si vous ne l’exploitez pas, d’autres vont se charger de le faire comme Europe Ecologie.
Clairement cela pointe 2 choses :
- soit vous n’avez pas l’ambition ou l’envie de peser, ce qui serait embêtant pour votre devenir politique,
- soit il y a un problème de stratégie car vous ne vous êtes pas mis en ordre de bataille pour exploiter cette faille et pour pouvoir remporter un combat.
Nous reviendrons sur ces 2 mots très importants : combat et bataille.

Une question légitime se pose donc vu votre absence tonitruante aux Régionales : que voulez-vous ? Voulez-vous des électeurs ? Voulez-vous rassembler et fédérer ? Voulez-vous des gens qui votent pour vos idées et votre programme ? Voulez-vous devenir un grand parti ? Voulez-vous rester un petit groupe de députés à l’Assemblée (ce qui est déjà très honorable, je le dis sincèrement étant donné le travail que tu abats ainsi que tes collègues).
Je sais que cela demande énormément de travail et d’énergie mais d’un autre côté vous ne pouvez plus rester ces petits partis embryonnaires et, disons-le, presque en marge des grands partis. Il est temps de passer à la vitesse supérieure.

Si vous voulez nous rassembler, alors il faut d’abord vous rassembler au niveau du Centre.
Il n’est plus temps de maintenir des petites chapelles ici et là. Cela n’a strictement aucun sens si l’on raisonne en termes de combat politique. Unifiez-vous et accordez vous là-haut pour donner un signal clair que le temps de la bataille est venu.
Le congrès de Tours sera bien sûr très important sur ce chemin.

Mais pour mener une bataille, il faut un chef.
Et là je vais essayer de t’ouvrir les yeux sur quelque chose d’évident mais qu’il faut aborder.
Car nous en venons au problème de leadership au sein du Nouveau Centre.
Pour mener des batailles, il faut un pont d’Arcole et un Napoléon.
Le pont d’Arcole existe : c’est la reconstruction d’un Centre qui pèse, d’un Centre avec un programme, d’un centre qui se met en position de recruter, d’un Centre force de proposition et surtout d’un Centre indépendant. A nouveau : il y a une énorme attente de la part des Français sur ce Centre là et cette attente n’est pas comblée.
Nous avons un vrai problème pour le Napoléon. Malgré toute l’estime personnelle et sincère que j’ai pour Hervé Morin, Morin n’est pas le meneur qu’il nous faudrait. Des gens ont du charisme et une autorité naturelle et d’autres en sont dépourvus. Ils ont d’autres multiples qualités mais pas celles-là. Je ne sais pas bien dans quelles circonstances Morin s’est retrouvé président du Nouveau Centre mais s’il s’agit de fédérer, de rassembler, de convaincre sur un plateau de télévision, à la radio ou dans un meeting alors tu sais bien que ce n’est pas la personne qu’il faut dans cette phase du jeu.
Non seulement Morin n’a pas exactement le tempérament du rassembleur qu’il faut trouver très rapidement mais en plus il n’a absolument pas le poste qui lui permette de l’ouvrir car on comprendrait mal qu’un ministre de la Défense l’ouvre pour critiquer un peu trop l’équipe gouvernementale. Son poste nuit à la visibilité du Nouveau Centre et nuira de la même manière à celle du parti dont il deviendrait le chef. C’est une évidence !
Donc la candidature de Morin pour 2012 n’est surtout pas le sujet qu’il faut développer et mettre en avant. Si vous allez dans ce sens, vous irez au devant d’un désenchantement.
Il ne faut surtout pas poser la question dans le sens où vous la posez aujourd’hui : nous avons Morin sous la main et nous allons voir comment mettre Morin en première ligne.
La vraie question est la suivante : quelle personne est la mieux placée au Centre pour pouvoir fédérer les électeurs centristes.
Donc quand je lis que tu vas donner un coup de main à Morin, je me félicite si ce coup de main concerne le rassemblement des centristes et consiste à discerner parmi les prétendants lequel est le mieux placé dans cette optique politique de réunir.
Par contre si ton coup de main consiste à introniser Morin à la tête du futur parti du Centre, je me permets de te dire en toute amitié que tu feras une erreur d’appréciation sur le personnage que l’on attend au Centre et que cette erreur aura des conséquences par la suite.
La recomposition du Centre doit au contraire être l’occasion de passer à l’offensive et de choisir un leader qui a les mains libres et indépendant du gouvernement actuel.
A nouveau Morin est muselé de par son poste.

J’aborde maintenant la perspective de voir Borloo « piloter » les centristes car d’évidence il fait partie des prétendants.
La recomposition du Centre se fera sous la pression de 2012 et donc dans la perspective que le patron du Centre soit un bon candidat pour 2012.
La question est donc : Borloo sera-t-il un bon candidat ?
Je connais la sympathie que tu as pour Borloo mais mon propos, tu le comprends, n’est pas de me demander si Borloo est sympathique. Les qualités de l’homme font-elles de lui un bon candidat pour la famille centriste ?
Attention il s’agit des qualités que l’on attend pour le job : rassembler, ferrailler, bosser bien sûr et faire preuve de rigueur.
Mon point de vue personnel est le suivant. Je te livre l’image que nous donne Borloo de l’extérieur. Cette image est aussi celle que de nombreux français ont de lui.
On peut certes reconnaître de nombreuses qualités à JL Borloo, en particulier son sens politique.
Sans doute a-t-il fait des choses intéressantes au niveau de sa ville. Tu es bien mieux placé que nous pour avoir une idée là-dessus.
Pour autant être sympathique n’est pas suffisant quand on a des responsabilités nationales.
Borloo ne fait pas toujours des étincelles sur tout sujet, le Développement Durable en est un exemple. C’est un sujet que je suis avec intérêt depuis longtemps.
Beaucoup d’à peu-prêts et d’approximations, une relative lenteur à rentrer dans le sujet et une absence de visibilité : il y avait tout lieu de penser que la France ne brillerait pas plus que les autres au sommet de Copenhague. La preuve en a été faite et les méthodes de travail de Mr le Ministre font, à mon sens, partie intégrante du problème. Elles sont, avouons-le, un peu brouillonnes
On ne peut tirer une droite avec un seul point mais regardons le photovoltaïque.
Comme tu l’imagines, j’ai suivi avec attention toutes les discussions liées au photovoltaïque et les différents décrets d’application. Faisons 3 observations objectives :
- Borloo a quand même réussi ce tour de force de plonger l’ensemble de la filière dans l’expectative pendant presque une année, les textes attendus en Juin 2009 sont arrivés seulement en Janvier 2010,
- puis les projets de décrets sont arrivés –en Septembre 2009- et enfin les décrets –en Janvier 2010 - qui ne ressemblaient que vaguement à leur version de départ,
- enfin ces mêmes décrets ont du être améliorés, complétés, corrigés les jours ou mois suivant car des cas de figure majeurs n’avaient pas été pris en compte.
J’ai la conviction que lorsque les gens bossent vraiment leur dossier ou demandent à leurs collaborateurs d’être rigoureux, on n’arrive pas à ce genre de situation d’autant que de mauvaises décisions ont été prises sur le photovoltaïque, en particulier concernant les agriculteurs et le fait de pénaliser lourdement les bâtiments neufs.
Donc personnellement, oui évidemment j’ai vivement regretté le départ de N. Coziesko-Moriset sur ce poste car elle montrait une véritable connaissance du sujet et surtout faisait preuve de beaucoup plus de rigueur que notre ami.
En définitive le point de la rigueur morale est quand même un héritage fondamental du centre français et il bon que les candidats centristes montrent de vraies dispositions dans ce domaine.
De même la solidité des convictions me semble un héritage énorme du centre français.
Or Borloo joue d’avantage sur la séduction et le talent oral qui ne font pas vraiment partie de cet héritage. J’ai le défaut de penser que la plupart des enjeux d’aujourd’hui sont des enjeux qui demandent certes un peu d’habileté mais surtout de très solides convictions et de la vérité sans entourloupe, ce langage que tu tiens toi-même à Agen et pour lequel tes concitoyens te remercient chaque jour (tu vois je suis un peu avec ton blog !).
Posons-nous la question suivante : Borloo incarne-t-il dans l’opinion cet idéal d’honnêteté et de rigueur que recherche beaucoup de français par les temps qui courent ?
A vrai dire il s’est construit une image sur d’autres aptitudes mais pas vraiment sur celles là.
J’attire ton attention sur un point : il ne faut pas confondre l’habilité politique d’une personne, sa réussite dans ses mandats locaux et sa capacité à incarner, aux yeux du pays, des valeurs spécifiques du Centre.
Tout çà pour te dire que les qualités dilettantes de notre ami peuvent aussi se retourner contre lui dans certaines situations. Borloo n’est donc pas forcément le candidat idéal, sauf si personne ne veut y aller.

Je résume : le choix d’un leader au Centre doit se faire sur sa valeur combative –puisqu’il faut exister face à de « solides gaillards » comme l’UMP, bientôt le Parti Socialiste qui sort lentement de sa torpeur - son aptitude à rassembler, sa capacité à porter l’héritage du centre et bien sûr ses convictions personnelles qui doivent correspondre à celle de cet héritage centriste.
La rigueur morale et intellectuelle – on se souviendra d’un Lecanuet ou d’un Raymond Barre - font partie indéniablement de cet héritage dont il faut être fier
Question pertinente à se poser : en dehors de Morin et Borloo, quels sont les autres talents pour porter ce projet ?
Je suis certain que cette personne existe.
A vous de nous la trouver.

Toute mon amitié.
Jean-Pascal Chabaud

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