Veuillez retrouver ci-dessous le discours prononcé par Jean Dionis:
Monsieur le Maire, Nicolas Lacombe,
Messieurs les représentants de la FNACA,
Monsieur le Président départemental, Jean Dubourdieu,
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Permettez-moi tout d’abord de vous dire le bonheur que j’ai d’être avec vous aujourd’hui pour la remise de l’insigne de chevalier de l’Ordre National du Mérite à Jean Dubourdieu. Je sais que Jean l’a beaucoup attendu, je peux vous dire que moi aussi. C’est un jour très spécial pour tous les adhérents de la FNACA en Lot-et-Garonne qui voient les « mérites distingués » de leur président enfin reconnus.
Aujourd’hui nous sommes tous là pour rendre hommage à Jean Dubourdieu. Son curriculum vitae parle pour lui : je ne ferai pas son éloge mais si le comité FNACA de Nérac a une existence historique depuis plus de 40 ans c’est aussi grâce à son président fidèle au poste depuis plus d’un quart de siècle !
Si vous le voulez bien je souhaiterais vous parler de l’importance et de l’influence de Jean Dubourdieu sur mon travail parlementaire :
• Jeune député en 2002 c’est lui qui m’a fait faire un bout de chemin, mon éducation je pourrais même dire, sur la question du 19 mars 1962. Je sais que c’est un sujet douloureux pour tous les Anciens Combattants et j’ai compris le symbole que revêtait cette date pour tous les adhérents de la FNACA. Et ça je le dois à Jean Dubourdieu ! Depuis lors, je me suis fait un point d’honneur à être des vôtres pour les cérémonies du 19 mars 1962. D’ailleurs cette année encore, à la demande du décoré du jour, j’ai sollicité les autorités (préfecture, 48eRT) pour qu’elle participe à cette commémoration.
• Ensuite, je voudrais signaler les combats législatifs que nous avons menés ensemble, avec la FNACA et Jean Dubourdieu. Je pense notamment à la revalorisation de l’allocation différentielle pour les veuves de guerre avec son passage de 550€ par mois à 750 puis 800€ et 817€ en 2011. C’est une réforme qui est partie de Nérac et d’Agen et je sais qu’il faut continuer en ce sens.
• Il y a également eu les lois de décristallisation des pensions des Anciens Combattants étrangers qui se sont battus pour la France. Je sais que la FNACA a joué un rôle important à ce sujet.
• Je sais qu’il reste d’autres batailles à mener et je continuerai à le faire aux côtés de Jean Dubourdieu pour la retraite du combattant et l’augmentation du point d’indice mais aussi sur les conditions de durée pour l’octroi de la carte du combattant.
• Jean Dubourdieu est marqué par son appartenance à la famille de la FNACA à Nérac bien sûr, au niveau départemental, régional et national. Je le félicite régulièrement pour le soin qu’il porte aux Assemblées générales, réunions et autres congrès qu’il organise régulièrement. Et cet engagement se caractérise par une qualité essentielle de Jean : sa tolérance et sa volonté de rapprochement entre les Anciens Combattants, la communauté des pieds noirs et les Harkis, des communautés qui ont vécu différemment le drame algérien.
• C’est une ligne qu’il a toujours défendue et je le salue pour cela car je crois à ce chemin de la réconciliation qui devra nous amener un jour jusqu’à la réconciliation entre la France et l’Algérie comme De Gaulle et Adenauer ont fait pour la France et l’Allemagne.
• Alors il y a bien sûr le travail de mémoire inhérent à la FNACA, ainsi que la défense des droits des Anciens Combattants mais je tiens à souligner la dimension sociale de votre mission, à laquelle tient Jean et je l’en félicite. Je pense notamment aux superbes expositions de la FNACA. Parce que quand on a 20 ans et qu’on vit 6 mois, un an, deux ans dans un conflit qui a fait plus de 30 000 morts dans le contingent français, le besoin de se regrouper pour partager et surmonter cette épreuve et les souvenirs est essentiel. C’est aussi cet investissement dans ces missions qui est récompensé à travers toi Jean.
• Enfin, je voudrais finir en témoignant toute mon affection, ma reconnaissance et mon admiration à Jean Dubourdieu en ce jour où ses mérites sont reconnus. C’est vrai que ce fut un long combat mais comme vous le savez « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » (Le Cid) et aujourd’hui est un jour de gloire pour la FNACA Lot-et-Garonne et surtout son président !
• Maintenant, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, il faut demander le grade d’officier et je serai là pour ça !
Vive Nérac, vive la FNACA et vive Jean Dubourdieu ! Merci.